Les 9 et 10 octobre dernier, j’assistais une cliente du cabinet victime de « viols conjugaux » réalisés par son ex compagnon, devant la Cour Criminelle Départementale du Cher.

Les dossiers de « viols conjugaux » sont des dossiers compliqués puisque les relations sexuelles imposées sont pratiquées à l’occasion d’une relation sentimentale vécue entre conjoints laissant au contraire présumer le consentement de ses derniers à l’accomplissements d’actes sexuels consentis et partagés.

L’Avocat Général avait requis une peine de 5 ans dont 2 ans assortis d’un sursis probatoire pendant 3 ans.

La Cour a relevé le quantum de la partie ferme de la peine : toujours 5 ans mais seulement une année assortie d’un sursis probatoire et ce au regard des preuves accablantes du dossier (témoignages et analyse de la téléphonie) sans oublier les explications absolument peu crédibles ou « inquiétantes » de l’accusé au procès.

Ce long dossier (5 ans et demi entre la plainte et l’audience) est arrivé à son terme : ma cliente est enfin officiellement reconnue victime de son ancien compagnon.

La relation d’emprise et de chantage qu’il entretenait est à présent terminée.

Elle va enfin pouvoir « avancer » et se reconstruire avec ses enfants.