Ce jeudi 3 avril 2025, j’assistais une famille endeuillée, victime de la conduite inadaptée d’un jeune conducteur d’à peine 20 ans au moment des faits.

Le 12 septembre 2024, c’est jour de marché à Boussac (23) et toutes les mesures de sécurité avaient pourtant été prises afin d’éviter la circulation des camions en centre ville (avec notamment la mise en place d’une déviation).

Malheureusement, un jeune chauffeur-livreur, au volant de son 19 tonnes, ne respectait pas cette interdiction. Ce dernier finira par percuter un piéton de 78 ans, engagé sur le passage protégé.

Les circonstances du drame étaient particulièrement pénibles : après avoir percuté et projeté la victime à plus de 10 mètres et lui avoir roulé dessus, le conducteur, affolé, devait prendre la fuite, allant même jusqu’à livrer le client suivant avant d’être interpelé !

A l’audience, nous nous attendions à une prise de conscience de sa part, à des excuses a minima sincères.

Il n’en fut rien.

La famille et moi-même avons été troublés, pour ne pas dire stupéfaits, par une espèce d’indifférence qui pouvait habiter ce prévenu.

Il a été condamné à 2 ans d’emprisonnement dont 1 année assortie d’un sursis probatoire de 2 ans. La peine de 1 an ferme a été aménagée ab initio par le Tribunal.

Son permis de conduire a été annulé avec interdiction de le repasser d’ici 3 ans.

Au delà de la peine, je reste marqué par l’attitude de ce jeune de 20 ans, manifestant, me semble-t-il, une absence de prise de conscience d’avoir tué un Homme à son âge…